Saviez-vous que Paris Ma Belle ce n’est pas que des jeux de piste mais aussi une passion pour la pétanque ? Nous avons donc décidé aujourd’hui de faire honneur à ce sport souvent criblé de clichés et pourtant présent partout en France et de vous présenter son histoire assez méconnue.
La pétanque fait partie de la catégorie des jeux de boules. On y retrouve des origines depuis la Grèce et l’Egypte antique et si ce n’est avant. Les jeux de boules vont ainsi se perpétuer et évoluer au fil de l’histoire.
En France, au XIXème siècle les sports en tout genre gagnent du terrain et les jeux boulistes ne feront pas exception. En fonction des régions, plusieurs styles de jeux et de règles sont recensés. Les jeux de « boule des berges », de « boule en bois » ou encore le « jeu provençal » voient le jour et gagnent en popularité.
La pétanque arrive alors vers 1910 dans la région de Marseille. A cette époque « la longue » ou le « jeu provençal » sont très appréciés. Les règles y sont toutefois simplifiées et les tireurs doivent prendre leur élan en faisant trois pas de course avant de lancer la boule. Mais, Jules Hugues surnommé « Lenoir », passionné de ce jeu, va se voir contraint par ses rhumatismes de changer quelque peu les modalités. Il s’est alors mis à tracer un rond pour y jouer les « pieds tanqués » (pieds joints) et à envoyer le but relativement proche à 6m environ.
Lors d’un concours à la Ciotat, le jeu de la « pétanque » est officialisé. Sa codification se fera ensuite par les frères Pitiot, propriétaires du café et du terrain de boule sur lequel le jeu est apparu.
Pendant l’entre-deux-guerres et jusqu’après la seconde guerre mondiale, la pétanque reste relativement discrète quoique de plus en plus populaire. La Fédération Française de Pétanque et de Jeu Provençal voit alors le jour en 1945.
D’abord pratiqué avec des boules cloutées, les boules en bronze coulé ou encore en laiton apparaissent dans les années 1920. Mais c’est en 1927 que les premières boules en acier métallique seraient nées. C’est ensuite en 1955 que la célèbre entreprise « OBUT » est créée et démocratise les boules en acier « intégral ».
Aujourd’hui la pétanque est un sport reconnu de haut niveau. Un championnat du monde de pétanque a lieu tous les deux ans, le prochain sera en 2020. Il est ainsi mondialement pratiqué et il est surtout le divertissement principal de bon nombre de français pendant leurs vacances !
Et si on vous faisait une petite liste de nos expressions favorites en pétanque ?
« Eh Marcel, tu tires ou tu pointes ? »
Qui ne connaît pas cette expression ? Et pourtant le sens n’est pas toujours évident pour les débutants. « Pointer » signifie qu’on lance la boule pour la rapprocher le plus possible du cochonnet. Tandis que « tirer » signifie qu’on lance la boule de manière à ce qu’elle déplace une boule adverse.
« Faire un biberon » / « un têtard »
C’est lorsque la boule se colle au cochonnet.
« Faire un Palouf »
C’est lorsqu’un joueur envoie une boule trop courte alors que « jouer volontiers » se dit lorsqu’un joueur lance une boule trop fort.
« Il/ Elle n’a pas joué pour le perdre »
Si un joueur parvient à reprendre le point sur un pointage difficile.
« Il/ Elle n’a pas jeté sa boule »
Si la boule lancée a été utile pour le jeu.
« C’est du vol ! »
Lorsqu’une boule mal jouée permet de faire reprendre le point à son équipe.
« Le point de l’Anglais » / « La boule piège »
Lorsqu’une équipe ne parvient pas à reprendre un point pourtant mauvais.
« Il/Elle a fait un carreau ! »
Lorsque la boule est directement tirée sur la boule visée puis qu’elle reste dans un rayon maximum d’environ 50cm autour du point d’impact.
« Il/Elle a fait un palet ! »
Lorsque la boule roule avant de toucher la boule visée puis qu’elle reste dans un rayon maximum d’environ 50cm autour du point d’impact.
« Il/Elle a fait une casquette ! »
Lorsque la boule lancée frappe la boule visée sur la « tête » mais que cela ne la fait pas bouger.
« Il/Elle a tué le chien !»
Lorsqu’un joueur a, sans le vouloir, tiré une boule de sa propre équipe.
« Un pet de vieille »
Désigne un tir qui n’a fait qu’effleurer la boule visée sans la faire bouger de façon significative.
« Ils/Elles se sont pris une Fanny» / « Ils/Elles ont fait une Fanny »
C’est lorsqu’une équipe a perdu 0 à 13 ! En plus de l’humiliation ultime pour un joueur de boule, la tradition autour de cette expression veut que lorsqu’un joueur perd 0 à 13, il doit aller embrasser le « cul de Fanny ». De nombreux bars et cafés qui abritaient des parties de pétanque avaient ainsi une affiche avec une Fanny aux fesses dénudées devant laquelle le joueur devait s’agenouiller pour y embrasser son derrière.
O.F.